Paris, le 16 octobre 2003
Monsieur le ministre de l'Education nationale
Monsieur le Ministre,
Nous souhaitons attirer votre attention sur la situation particulière
des enseignants d'EPS qui ont effectué leurs études en CREPS ou
en IREPS jusqu'en 1975, date à laquelle a été crée
le DEUG STAPS.
Il faut rappeler que jusqu'en 1975, les étudiants qui désiraient
préparer le professorat d'EPS, après une année préparatoire
passaient un concours (première partie du professorat). Ensuite, ils
devaient obligatoirement poursuivre leurs études dans un établissement
de formation CREPS ou IREPS : études qui conduisaient au seul concours
de recrutement de professeur d'EPS. Tous les étudiants devenaient élèves-professeurs,
percevaient une bourse et signaient un engagement de cinq ans.
Nous vous signalons que jusqu'à l'an dernier, le service des pensions
de le Baule acceptait la prise en compte des années d'études passées
en IREPS à partir de 1967. Voici les termes d'une réponse officielle
faite par les services des pensions de la Baule :.
"En application du décret 67-686 du 31 juillet 1967, les élèves-professeurs
des IREPS ont le statut de fonctionnaire-stagiaire. En conséquence, les
services accomplis dans les IREPS à compter de la rentrée scolaire
1967 sont comptabilisés en services de stage. "
De même, les extraits de deux courriers signés par Madame Ségolène
Royal et Monsieur Claude Allègre confirment ces propos. "Ce n'est
qu'à partir de 1967 que les élèves-professeurs de ces nouveaux
établissement ont eu la qualité de fonctionnaire-stagiaire, le
temps de formation étant alors valable de plein droit pour la retraite.
"
Au-delà de ce problème particulier, il faut signaler la situation
de nos collègues qui sont passés par l'école normale d'instituteurs,
ont bénéficié d'une bourse de continuation d'études
au taux d'élèves-maîtres et qui se voient aujourd'hui, comme
ceux qui sont passés par les IREPS ou les CREPS, refuser la prise en
compte de leurs années d'études. Ces enseignants avaient signé
un engagement décennal. Or, d'autres normaliens ayant le même cursus
et ayant préparé des concours de recrutement d'enseignants du
second degré se sont vus comptabiliser ces années pour leur retraite.
Dans ces conditions nous demandons la réouverture de
ce dossier et la prise en compte de ces années, comme annuités
pour leur retraite.
Sur ce dossier précis, nous souhaiterions vous rencontrer dans les plus
brefs délais.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, nos salutations
distinguées.
Jean LAFONTAN
Dominique
DELIGNY
Secrétaire Général
Secrétaire
Nationale
PS : Nous sommes quelques peu étonnés du courrier
que vous avez signé en réponse aux questions écrites des
parlementaires qui vous avaient interpellé à ce sujet et qui démontre
une certaine légèreté.
En effet, il est opéré une distinction entre "Les IREPS ont
été crées pour préparer à la seconde partie
du certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive
(CAPEPS) ; les CREPS ont été créés pour préparer
l'entrée à l'école nationale d'éducation physique
et sportive (ENSEPS) qui elle même permettait de préparer l'agrégation
d'EPS".
Les CREPS n'ont jamais été crées pour préparer l'entrée
à l'ENSEP Les ENSEP filles et garçons étaient non des écoles
nationales mais des écoles normales supérieures. Les CREPS ont
arrêté la préparation au professorat d'EPS en 1975, et l'agrégation
quant à elle, n'a vu le jour qu'en 1982.
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